Le public d’habitués qui était présent ce samedi au Conseil municipal installé à la salle des fêtes, assista à l’an 0 d’une nouvelle ère des relations entre le FN et l’AR. Dés le début, les hostilités furent ouvertes. Mr Brice, locuteur de versifications latines en dilettante, reprocha l’absence du Maire qui, bien qu’officiellement empêché, ne se gêna pourtant pas de s’afficher quelques jours auparavant à un meeting organisé par le PS. Cette absence remarquée par tous, commence à peser sur les épaules du 1er adjoint. Celui –ci eut beaucoup de mal à présider les débats, tant la virulence du FN fut grande. La malheureuse intervention, non réglementaire, d’un cadre de la commune prenant sur lui de couper le micro de Steve Briois ne fera qu’accentuer l’ire des élus de l’opposition.
D’entrée le ton était donné. La majorité essaya tout de même d’imposer son rythme dans les débats. Elle confirma notamment sa bonne volonté dans l’assainissement des finances locales, sans pouvoir toutefois définir clairement une baisse de la fiscalité locale très lourde pour les ménages héninois. Malheureusement, nous n’avons pas eu de projets autres que celui-ci à nous mettre sous la dent. Quid de l’urbanisme futur, de la politique sur l’environnement, de la culture ? Aucuns projets, aucunes visions pour le futur de notre commune pour le long terme. Cette carence fut fortement illustrée par l’inventaire à la « Prévert » des dépenses courantes dont nous gratifia le président de séance. Au final, même le Débat d’orientation budgétaire, acte politique important, restera un non- évènement. La « brillante » étude facturée par un cabinet extérieure nous confirmera simplement ce que
la CRC nous avait déjà révélé gracieusement avec plus de détails. Rien d’autres, aucunes perspectives d’avenir ! Malgré cette indigence, le leader local du FN nous parut étrangement dépassé, se révélant un piètre orateur. Caroline Troy, avec brio, aura eu le loisir de croiser le fer avec celui-ci, qui en perdit plusieurs fois son calme. Il devint même insultant. C’est l’arrivé de Marion Le Pen qui changera en leur faveur le rapport de force. Celle – ci, comme à son habitude, lança plusieurs estocades parvenant à ébranler le président de séance, trop respectueux de cette opposition fielleuse qui frisera souvent avec le vulgaire. Manifestement, la guerre est déclarée contre l’antique partenaire. Les accords de « Munich » sont devenus caducs. Le réveil pour l’AR est difficile devant un FN qui se dévoile enfin tel qu’il est : un parti non démocratique, prêchant la haine et le rejet de l’autre. L’épisode des « roms » vilipendés par Marion Le Pen illustrera à nouveau cette véritable nature du FN.
Nous retiendrons donc que la trêve qui existait entre le FN et l’AR aura prit fin ce jour. Un pas vers la bonne gouvernance ?
Le comité local